What if ... Illyana & Piotr ?!

Salut à tous, aujourd'hui j'ai tenu à vous présenter un texte que j'avais écrit l'année dernière, en 3ème, pour une expression écrite où le but était de continuer un texte d'un écrivain (probablement) russe, Dostoïevski tiré de l'oeuvre "Les frères Karamazov".

J'espère que ce récit vous plaira. En tout cas, pour moi, c'est le meilleur texte que j'ai jamais écrit, je l'ai fait avec tout mon coeur et quoi qu'on en dise, j'en suis fier.

J'ai quelque peu changé le nom des protagonistes ainsi que quelques détails pour que celà devienne un What if ... avec deux titres différents possibles.

Voici le premier titre que je vous propose :

"Et si ... Illyana n'était pas morte du Virus Legacy ?"

L'histoire se passe en Russie, près de Moscou, dans les débuts de la seconde moitié du XXème siècle.

Le texte en italique est, à quelques détails près, le texte qui me servait de support pour inventer la suite.

Piotr Rasputin, un des plus jeunes et par conséquent un peu dédaigné par les plus âgés, poussé par l’amour-propre ou la témérité, paria de rester couché entre les rails, sans bouger, pendant que le train de onze heures du soir passerait sur lui à toute vapeur. A vrai dire, un examen préalable lui avait permis de constater que la chose était faisable, qu’on pouvait réellement s’aplatir entre les rails sans même être effleuré par le train. Mais quelle minute pénible à passer ! Piotr jura partout qu’il le ferait. On commença par se moquer de lui, on le traita de fanfaron, ce qui l’excita davantage. Ces garçons de quinze ans se montraient vraiment par trop arrogants : n’avaient-ils pas d’abord refusé de considérer ce « gosse » comme un camarade ! Offense intolérable.

Par une nuit sans lune, on décida de se rendre à une verste de la gare, où le train roulerait déjà rapidement. A l’heure dite, Piotr se coucha entre les rails.
Les cinq autres parieurs, le coeur défaillant, bientôt saisis d’effroi et de remords, attendaient dans les broussailles au bas du talus.


Quant à Piotr, il s’était recroquevillé sur lui-même. Le moment fatidique pouvait survenir d’une minute à l’autre et le jeune garçon tremblait, transi mais surtout anxieux de ne pas savoir s’il remettrait un jour les pieds chez lui.

Soudain, un cri trancha ce silence pesant :
- Piotr !
A la vitesse de l’éclair, ce dernier se retourna mais ne reconnut pas de suite cette voix qui lui paraissait pourtant tellement familière. Elle possédait la clarté du cristal. En se relevant, le jeune homme comprit malgré l’obscurité qui était venu le voir. Le cœur battant, il soupira :
- Illyana … mais que fais-tu ici ?
Doucement, la jeune femme lui répondit alors :
- Je suis revenue.

Piotr se rappela alors un douloureux souvenir, enfoui en lui depuis des années. A l’époque, il n’avait encore que cinq ans. Ses parents s’étaient séparés suite à d’incessantes disputes à propos de leurs problèmes d’argent. Chacun avait choisi de garder avec lui l’un de leurs deux enfants, comme de vulgaires peluches. Son père, prénommé Nikolaï, l’avait préféré et ils étaient restés tous les deux à Kazan. Quant à Illyana, elle avait dû se résoudre à partir avec sa mère, Alexandra, du côté de Viatka. La séparation avait été extrêmement rude ; des torrents de larmes avaient coulé pendant de nombreux jours. Le jeune garçon avait pensé ne plus jamais revoir sa sœur. A présent, Piotr allait enfin la retrouver. Tout serait différent, ils passeraient le reste de leur vie ensemble. Se rapprochant d’elle, Piotr l’identifia petit à petit et se remémora la sœur qu’il avait connue étant plus jeune.

Cette jolie jeune fille de dix ans était pleine de vivacité. Tout ce qu’elle effectuait était toujours rapide et parfois même maladroit. La fillette vivait dans la pauvreté, comme les autres, mais aussi dans le bonheur et la joie, une journée ne se passant jamais sans qu’elle ne s’amuse ou rie avec lui. Elle possédait un cœur en or.
De petite taille, Illyana se démarquait des autres fillettes par son élégance et sa prestance, même lorsqu’elle portait les guenilles que sa mère lui confectionnait. Parfois désordonnée mais souvent lisse, sa chevelure d’or était soyeuse et recouvrait légèrement ses épaules. Ses yeux d’azur rendaient son visage encore plus radieux. Pas de doute, Illyana était vraiment exceptionnelle.

Mais celle-ci avait maintenant beaucoup changé, la jeune fille était presque devenue une femme. La serrant dans ses bras, il lui demanda :
- Pourquoi es-tu revenue ?
- Je ne pouvais rester éternellement séparée de deux êtres qui m’étaient chers, lui rétorqua-t-elle.
Piotr enchaîna avec une autre question :
- Comment savais-tu que tu me trouverais ici ?
Amusée, elle répliqua :
- Quand je suis revenue à la maison, tu avais disparu. Papa était fou de rage. Je me suis alors rappelée que tu adorais les trains quand nous étions petits. Par conséquent, je suis venue dans les alentours de la gare la plus proche.

Piotr savourait ce moment passé avec sa grande sœur. Il en rêvait de puis si longtemps.
Au loin, les cinq camarades du jeune garçon se demandaient ce qui se passait en face d’eux et surtout qui était cette personne apparue depuis quelques instants et que Piotr semblait bien connaître. Mikhaïl, le meneur du groupe, s’impatientait. Comment le train pouvait-il être autant en retard ?

Tout à coup, un important bruit de vapeur se fit entendre à travers la nuit. Le train allait arriver.
- Il serait temps que cet homme laisse Piotr accomplir sa tâche, maugréa Mikhaïl à ses quatre amis. Je m’en vais de ce pas le chasser de là.

Le jeune homme sortit du feuillu et se dirigea à la vitesse d’un guépard vers les deux individus. Plus Mikhaïl avançait, plus il se rendait compte que celui qu’il considérait comme un homme était en réalité une femme. Lorsqu’il parvint à son but, le train à vapeur fit son apparition. Imposant, le monstre de métal se rapprochait inexorablement d’eux. Malgré le brouillard, on pouvait apercevoir la locomotive qui se profilait grâce à ses énormes phares. Le son de la vapeur s’intensifiait. Mikhaïl pris Illyana par le bras et s’exclama :
- Fiche le camp d’ici toi !
- Je ne laisserai pas mon petit frère commettre une aussi grosse erreur, lui rétorqua Illyana.

Ecartant de ses doigts épais l’adolescente, Mikhaïl lança à Piotr :
- Un pari est un pari ! C’est l’heure d’y aller !

En un instant, le puissant jeune homme agrippe Piotr et le fixe à terre contre les rails. Ce dernier essaye en vain de se débattre. Le train apparaît à quelques mètres d’eux, à toute vitesse. Illyana revient en courant prêter main forte à son frère. Mikhaïl, se défendant, la pousse vers les rails. Elle trébuche. La locomotive surgit et la heurte de plein fouet.

Une minute plus tard, Piotr, resté immobile pendant tout le passage de l’engin, se releva lentement. Ca y est ! Le train venait de passer, il avait réussi son pari ! En face de lui se trouvaient Mikhaïl et ses quatre compagnons, sanglotants. Ils pointaient du doigt un endroit vers le sol. Le jeune garçon suivit du regard la direction que lui indiquaient les autres adolescents.
Lorsqu’il découvrit cet effroyable spectacle, Piotr ressentit un haut-le-cœur. Illyana gisait à terre dans une mare de sang, inerte, ne respirant plus. Son cœur avait cessé de battre. Celle qui lui avait tant manqué venait de s’échapper à nouveau. Horrifié, il s’agenouilla et cria en pleurant pendant toute la nuit.

Le lendemain, lorsqu’il assista aux funérailles de sa sœur, Piotr comprit qu’il ne la reverrait plus jamais mais il était à présent persuadé d’une chose. Toutes les secondes qu’il lui restait à vivre, Piotr les vivrait pour Illyana …






Ah oui, j'avais oublié de vous le dire mais le second titre de ce récit était :
"Et si ... Piotr et Illyana n'avaient jamais eu de pouvoirs ?!"

c'est bien , très bien
[hate de lire la suite]

A vrai dire c'est un one-shot m'enfin bon ... merci quand même

Ma foi, c'est pas mal

J'aime bien la façon dont tu écris, même si c'est un peu rapide, c'est vraiment sympa à lire !

Bravo !