Quelques histoires de Stephen King

Raconter une histoire, pour moi, quel que soit le sujet abordé, c'est d'abord réussir le prodige de captiver un inconnu qui va sacrifier quelques moments de son temps à lire ce que vous avez à lui dire.
Autrement dit, quel que soit le fond, je suis de ceux qui pensent que négliger la forme, ou la rendre absconse, c'est déjà se séparer volontairement de certains lecteurs.
Stephen King est parfois considéré par certains comme un auteur de seconde zone, trop "populaire" pour être talentueux. Ces gens qui considèrent l'écrit comme un concours de verbiage égoïste me font de la peine. Bien plus que de ne pas connaître le plaisir d'écrire, ils se privent du plaisir de lire vraiment.

Simetierre

L'histoire : La famille Creed (Louis, médecin, sa femme Eileen, leur fille Rachel, le bébé Gage et leur chat) viennent emménager dans la petite ville de Ludlow, dans une grande maison ancienne. Louis fait la connaissance du vieux Jud Crandall, son voisin d'en face, qui lui montre le quartier et particulièrement un petit cimetière aux animaux avec sa pancarte mal orthographiée créé par les enfants de la ville.
Un jour, le chat se fait écraser. Creed décide de l'enterrer avant que les enfants ne découvrent le désastre, et demande de l'aide à Jud. Pendant qu'ils enterrent le chat, le vieil homme lui raconte à demi-mots une légende qui court sur ce cimetière.
Puis le chat revient. Vivant. Mais pas tout à fait le même. Et c'est alors qu'un nouveau drame surgit.

C'est sans nul doute, pour moi en tout cas, l'un des meilleurs romans de King (même si c'est vrai que tous sont de grande qualité).
L'auteur y aborde là le thème de la mort et de sa nécessité et souligne qu'il y a des états pires. Même s'il ne le dit pas, c'est presque un message en faveur de l'euthanasie ou au moins du "laisser mourir". C'est un peu l'extrémité inverse de ce qu'il évoquera plus tard dans "Insomnie" où, plus que de mort, c'est de naissance qu'il sera question.
L'histoire est profondément noire et émouvante (comme souvent) et le personnage de Louis Creed touche vraiment au tragique. L'impression de noirceur tient d'ailleurs plus aux sentiments des personnages et au drame qu'ils vont vivre qu'à l'intervention du "fantastique" ou de "l'épouvante".
Il y a également de belles scènes, oniriques, puissantes, magiques, qui ont rapport avec le cimetière indien, la forêt, le Wendigo. On sent le profond attachement de King pour "sa" terre et ses légendes.
Au niveau de l'écriture, c'est simplement parfait. La première moitié du roman nous mène vers l'horreur dans un faux rythme habile où les évènements étranges sont rares et, de ce fait, plus encore appréciés. La seconde moitié est une inexorable descente aux enfers où désespoir et suspens se mêlent comme rarement dans la littérature.
Bref, grandiose, d'autant que ce roman de King peut se lire même si l'on ne connaît rien de son univers, il y a peu (pas ? je ne m'en souviens plus) de "clins d'oeil" dont il est coutumier et que l'on trouvera en abondance dans d'autres histoires. C'est, de plus, une illustration parfaite de son talent de magnifique manipulateur (dans le bon sens du terme). On voit bien qu'il s'agit plus de faire ressentir au lecteur la densité des personnages et la douleur qu'ils éprouvent, plutôt que de les effrayer vraiment avec de l'artillerie lourde.
Un roman génial écrit par un génie.

L'adaptation ciné : Un truc immonde, la série Z parfaite, débile et sans intérêt.

La ligne verte

L'histoire : Octobre 1932, pénitencier d'État, Cold Mountain, Louisiane. Le bloc E, celui des condamnés à mort, reçoit un nouveau pensionnaire : John Caffey rejoint ceux qui attendent de franchir la ligne verte pour rencontrer la chaise électrique, Miss Cent Mille Volts. Mais Caffey n'est pas comme les autres. D'accord, on l'a retrouvé auprès des cadavres ensanglantés de deux petites filles, mais il est étrangement absent. Jusqu'au jour où Paul, le gardien-chef, tombe malade et alors une terrible vérité semble s'esquisser. Qui est ce prétendu meurtrier aux pouvoirs étranges ? Qui dresse Mister Jingles, l'étrange souris, bien trop intelligente ? Quand Paul commence à répondre à ces questions, il sent que personne dans le bloc E ne sortira indemne de la rencontre avec John Caffey.

Voici une nouvelle originale dans la forme puisque King a souhaité, avec cette histoire, renouer avec les "feuilletons" à épisodes. Depuis, le binz est réédité en roman complet, donc on voit moins déjà les "coupures" volontaires laissées entre chaque mini-volume.
On va avoir droit ici à quelques clichés (le noir injustement accusé, le salaud qui est pistonné par la hiérarchie, etc...) mais c'est plutôt voulu et, avouons-le, assez bien fait.
On a des moments "kinguiens" parfaits comme le trip sur la souris. Admirez la facilité avec laquelle il va vous faire éprouver de la compassion pour un criminel, juste parce qu'il aime une petite bestiole. Du grand art. Même moi j'aurais du mal à appuyer sur le bouton après ça.
Bref, l'histoire est assez convenue quand même (dans le même genre, on verra que "La rédemption de Shawshank" (Les évadés) va bien plus loin). Néanmoins, tout roule, comme sur des rails. Et puis, c'est une nouvelle, donc même si elle est longue, ne lui prêtons pas trop vite certains défauts typiques du roman fait à la "va-vite".

Adaptation ciné : Parfaite. Emouvante, jubilatoire et savoureuse (on verra d'ailleurs qu'en général, plus l'adaptation ciné est bonne, plus le roman ou la nouvelle est négligeable et inversement).

Le fléau

L'histoire : Il a suffi que l'ordinateur d'un laboratoire ultra-secret de l'armée américaine fasse une erreur d'une nanoseconde pour que la chaîne de la mort se mette en marche. Le Fléau, inexorablement, se répand sur l'Amérique et, de New York à Los Angeles, transforme un bel été en cauchemar. Avec un taux de contamination de 99,4 %. Dans ce monde d'apocalypse émerge alors une poignée de survivants hallucinés. Ils ne se connaissent pas, pourtant chacun veut rejoindre celle que, dans leurs rêves, ils appellent Mère Abigaël : une vieille Noire de cent huit ans dont dépend leur salut commun.
Mais ils savent aussi que sur cette terre dévastée rôde l'Homme sans visage, l'Homme Noir aux étranges pouvoirs, Randall Flagg. L'incarnation des fantasmes les plus diaboliques, destinée à régner sur ce monde nouveau.
C'est la fin des Temps, et le dernier combat entre le Bien et le Mal peut commencer.

Là on a ce que j'appelais plus haut "l'artillerie lourde". Autrement dit, pas vraiment une histoire intimiste où l'on s'attache aux sentiments (encore qu'évidemment, ils ne sont pas absents) mais plus un opéra gigantesque où ce sont les évènements et leurs conséquences qui effraient et prennent le pas sur un éventuel personnage principal.
La mise en place est suffisamment lente pour qu'on ne soit pas trop étonné du basculement presque "new-age" du roman (alors qu'il débute comme un thriller "catastrophe"). King tisse ici sa toile et l'on pourra voir des parallèles intéressants avec le cycle de la Tour sombre par exemple (l'homme en noir notamment, l'un des "mythes" importants chez King, une référence d'ailleurs clairement avouée à l'univers de Tolkien).
Bref, c'est une épopée à laquelle on assiste. Pas encore vraiment ce que sera le cycle de la Tour ou le Talisman, mais un joli prélude apocalyptique.

Adaptation à l'écran : Une série de téléfilms en fait et non un film destiné au cinéma. Le tout doit faire dans les 6 heures. C'est plutôt pas mal d'ailleurs vu l'immensité du roman (et ça vous permettra même d'écouter "Don't fear the reaper" des Blue Oyster Cult. Mythique).

Un élève doué

L'histoire : Todd Bowden a tout du " parfait petit Américain ". Elève doué, sérieux à l'école, il se passionne pour une période dont il ignorait jusque-là l'horreur : l'Holocauste. Lorsqu'il rencontre un vieil homme en qui il reconnaît un ancien criminel de guerre, il voit l'occasion de satisfaire sa curiosité. Une relation ambiguë s'établit entre eux, dont on ne sait plus qui est le maître, qui est l'élève. Les voici désormais unis pour le meilleur et pour le pire...


A la base, c'est une nouvelle du magnifique recueil "Différentes saisons". La nouvelle est dérangeante à souhait. Pas de "paranormal" ici, juste une fascination morbide et l'interaction fatale entre un ancien nazi et un brillant élève. Au final, l'on en vient à se demander lequel des deux est le plus odieux. Belle façon de nous rappeler que l'horreur ne vient pas des monstres mais des hommes et que la vigilance est de rigueur. Tragique évocation également de l'adolescence, un monde violent et terrible que les adultes ont tendance à oublier parfois ou minimiser. La spirale est infernale, le dénouement pas très heureux. On n'en sort pas vraiment apaisé mais serait-il souhaitable qu'on le fût ?

Adaptation ciné : D'une faiblesse fulgurante comparée à la nouvelle. L'essentiel n'est jamais retranscris à l'écran.

Carrie

L'histoire : Élevée par une mère fondamentaliste intégriste, Carrietta White, adolescente et collégienne dans le Maine, découvre dans un moment de douleur terrible qu'elle détient des pouvoirs télékinésiques d'une rare force. Rejetant les obsessions religieuses et l'éducation sévère de sa mère, Carrie tentera désespérément de s'intégrer au groupe de jeunes gens composé de beaux joueurs de football et de joli pom-pom girls du collège. Elle croira même, un court instant, avoir réussi. Malheureusement pour la ville de Chamberlain, un concours de circonstances va pousser Carrie à se servir de son don pour se venger des humiliations que lui auront fait subir ses camarades de classe.

Stephen King, dans cet ancien (et très court, notons-le c'est suffisamment rare !) roman parvient à faire adhérer tous les lecteurs au destin peu enviable de cette pauvre Carrie, se débattant contre l'autorité de sa mère ou les agressions de ses semblables. Qui n'a en effet jamais rêvé de balayer d'un coup les problèmes par la seule force de sa volonté ? Le paranormal, ici encore, n'est vraiment qu'anecdotique tellement il est évident que c'est d'un sujet bien plus profond qu'il est question. Ce n'est pas le plus réussi des romans de King, mais ça se lit sans déplaisir. Etouffantes parfois, libératrices au final, les lignes vous rappelleront les maux, parfois terribles, de l'enfance et de ceux qui la vivent.

Adaptation ciné : Rien d'extraordinaire, un peu vieillot en plus maintenant. Mieux vaut largement se contenter du livre.

Les Tommyknockers

L'histoire : Tard, la nuit dernière et celle d'avant
Toc! Toc! à la porte - les Tommyknockers
Les Tommyknockers, les esprits frappeurs...
Je voudrais sortir, mais je n'ose pas
Parce que j'ai trop peu
du Tommyknocker !
Tout commence par les rythmes apaisants d'une berceuse ; et pourtant, sous la plume de Stephen King, les vers anodins se muent en une inoubliable parabole de l'épouvante, qui entraîne les habitants pourtant bien sages et terre à terre d'un paisible village dans un enfer plus horrible que leurs plus abominables cauchemars... ou que les vôtres. Une histoire fascinante et démoniaque que seul Stephen King pouvait écrire. Et lorsqu'on frappera à votre porte, par prudence, mettez la chaîne, si tant est qu'une chaîne suffise...

Sous des airs un peu (franchement ?) racoleurs, le résumé ci-dessus annonce en fait l'une des premières grandes excursions Kinguiennes dans le domaine ET. C'est d'ailleurs amené d'une manière originale, là où l'on attendait des esprits frappeurs, une légende indienne ou un revenant, c'est un vaisseau que l'héroïne découvre, enfoui dans les profondeurs immobiles de la forêt. Comme d'habitude, les personnages sont suffisamment étoffés pour qu'on s'y attache rapidement. Le final (que je ne vais pas révéler, que ceux qui ne l'ont pas encore lu se rassurent) est à la fois pathétique et quasi métaphysique. Par certains côtés, on se laisse aller à penser que le futur "Roadmaster" ne sera finalement qu'un douloureux prolongement de ce sujet de départ. Comme un mauvais rêve qui reviendrait sans cesse, mais sous une autre forme.

Adapation ciné : Je ne sais d'ailleurs plus si c'est un film ou un téléfilm. C'était complètement nul en tout cas. King étant essentiellement un écrivain "sentimental", il est de toute façon certain que toutes les adaptations qui laissent à penser que l'histoire principale est le "paranormal" ou le "fantastique" se plantent complètement et passent à côté du sujet. Cette bouse ne fait pas exception à la règle quasi générale.

Marche ou crève

L'histoire : Mieux que le marathon... la Longue Marche. Cent concurrents au départ, un seul à l'arrivée. Pour les autres, une balle dans la tête. Marche ou crève. Telle est la morale de cette compétition... sur laquelle une Amérique obscène et fière de ses combattants mise chaque année deux milliards de dollars. Sur la route, le pire, ce n'est pas la fatigue, la soif, ou même le bruit des half-tracks et l'aboiement des fusils. Le pire c'est cette créature sans tête, sans corps et sans esprit qu'il faut affronter : la foule, qui harangue les concurrents dans un délire paroxystique de plus en plus violent. L'aventure est formidablement inhumaine. Les participants continuent de courir en piétinant des corps morts, continuent de respirer malgré l'odeur des cadavres, continuent de vouloir gagner en dépit de tout, mais pour quelle victoire ?

C'est l'un des romans parus à l'origine sous le pseudo de Richard Bachman (il y aura beaucoup à dire plus tard sur ce "double" de King d'ailleurs). On a donc un pur roman de SF (presque de télé-réalité avant l'heure) mais également, malgré la foule, le parcours ou les participants, un presque huit-clos comme King les aime. Finalement, il n'y a qu'un personnage principal, un seul lieu également ("la" route) et une seule menace : s'arrêter de marcher. On pourrait craindre le truc un peu chiant mais non ! Ce bougre de magicien parvient, là encore, à faire de cette marche un incroyable moment de suspens, de bravoure, de tristesse et de vie.


Adaptation à l'écran : pas vue !

Charlie

L'histoire : Dès l'enfance, le terrible pouvoir de la petite Charlie s'est révélé : qu'un objet, un animal, un être humain provoque en elle la moindre crainte, la moindre tension... et il se trouve aussitôt livré aux flammes ! Aujourd'hui la douce et jolie Charlie a sept ans et le cauchemar demeure. Certes, elle sait à présent que son pouvoir est un mal qu'elle doit combattre sans relâche pour en être un jour libérée, délivrée. Alors, de toutes ses forces, Charlie lutte, mais la pulsion souvent l'emporte et déferle. Indomptable, criminelle. Et l'enfant cède au désespoir... Comment ses parents pourraient-ils lui avouer l'atroce vérité - cette imprudence fatale qu'ils ont commise avant sa naissance ?

Le résumé, ici, ne reflète pas vraiment l'histoire. En fait, avec ce livre, Stephen King nous livre un thriller paranoïaque et inquiétant, une sorte de course-poursuite entre Charlie et son père (lui aussi doté d'un étrange pouvoir) d'un côté, et de l'autre les agents de "la boite", un service aussi secret qu'impitoyable. Le paranormal est ici classiquement mis en oeuvre. On retrouve aussi la méfiance de King envers les institutions. Mais finalement, dans cette histoire, le plus grand monstre reste encore l'inhumanité de l'individu lorsqu'il se transforme en agent de l'autorité supérieure (voir à ce sujet les expériences sur l'obéissance de Milgram). Le suspens est présent de bout en bout et il est bien difficile de reposer le bouquin avant la dernière page.

Adaptation à l'écran : Je ne m'en souviens plus très bien. Le film est assez ancien (1983 par là) et il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. De nombreux éléments du roman étaient absents en tout cas. Signalons aussi une suite (qui n'est pas présente dans l'oeuvre de King), "Firestarter 2 : Charlie - La vengeance". Titre bien neuneu. Enfin, bon, le truc fait dans les 160 mn, à voir par curiosité donc.

Insomnie

L'histoire : Des visions étranges peuplent les nuits insomniaques de Ralph Roberts : deux nains en blouse blanche, une paire de ciseaux à la main, de singulières auras colorées... Devient-il fou ? N'est-il pas plutôt victime d'une volonté supérieure qui lui donne des pouvoirs paranormaux ? Tandis qu'une agitation incontrôlée gagne la ville de Derry à propos d'une clinique où se pratiquent des avortements, Ralph se transforme en justicier, bien malgré lui... Stephen King réveille les forces obscures qui sommeillent au plus profond de l'esprit humain. Son Insomnie est un thriller démoniaque qui vous plonge au cœur d'une folie collective et vous étreint comme un cauchemar hallucinant. À cause de Ça, vous aviez passé de longues nuits blanches. Après Insomnie, vous ne dormirez jamais plus comme avant.

Avec Insomnie, on touche carrément à la mythologie Kinguienne. Plus qu'une histoire étrange, l'auteur nous livre ici presque "sa" vision de l'univers et des forces qui l'animent. Les références à ses autres romans sont nombreuses (l'homme en noir notamment, présent également dans Le fléau et le cycle de La tour sombre, la tour également bien sûr, les mondes du Talisman, etc).
Pas de fantômes ou d'ET donc ici, mais plus une vision hallucinée et métaphysique d'un univers où tout est lié. Excellent mais à lire une fois que l'on est coutumier des écrits du Monsieur.

Adaptation ciné : inconnue

Ça

L'histoire : Enfants, dans leur petite ville de Derry, Ben, Eddie, Richie et la petite bande du « Club des ratés », comme ils se désignaient, ont été confrontés à l'horreur absolue, "ça", cette chose épouvantable, tapie dans les égouts et capable de déchiqueter vif un garçonnet de six ans...
Vingt-sept ans plus tard, l'appel de l'un d'entre eux les réunit sur les lieux de leur enfance. Car l'horreur, de nouveau, se déchaîne, comme si elle devait de façon cyclique et régulière frapper la petite cité.
Entre le passé et le présent, l'enfance et l'âge adulte, l'oubli des terreurs et leur insoutenable retour, l'auteur de Sac d'os nous convie à un fascinant voyage vers le Mal, avec une de ses oeuvres les plus amples et les plus fortes.

Ça est incontestablement l'un des romans phares de King, ne serait-ce que par la maestria dont il fait preuve pour installer ses (nombreux) personnages ou les incessants allers-retours entre passé et époque présente. La peur prend ici un aspect multiforme particulièrement bien trouvé. L'enfance, un des thèmes récurrents chez King, est à nouveau mise en avant et évoquée de façon très juste. Ce n'est pas un hasard si les protagonistes ont tous oublié les évènements du passé et ce qui les avait liés. Les adultes ont laissé derrière eux les terreurs de l'enfance mais également une partie d'eux-mêmes. Rarement, il m'a été donné, de voir des "moments" d'enfance aussi bien (presque universellement) évoqués. Le talent ? Non, pas seulement. De la magie !

Adaptation à l'écran : Un téléfilm de 3 heures. Bon, c'est moyen, mais disons que tant qu'à faire, je préfère un téléfilm qui prend son temps plutôt qu'une grosse bouse bien bâclée au ciné ou en vidéo. On peut le regarder mais évidemment, la force et la profondeur du roman ne sont jamais ne serait-ce qu'effleurées.

Neault a écrit:

Carrie

L'histoire : Élevée par une mère fondamentaliste intégriste, Carrietta White, adolescente et collégienne dans le Maine, découvre dans un moment de douleur terrible qu'elle détient des pouvoirs télékinésiques d'une rare force. Rejetant les obsessions religieuses et l'éducation sévère de sa mère, Carrie tentera désespérément de s'intégrer au groupe de jeunes gens composé de beaux joueurs de football et de joli pom-pom girls du collège. Elle croira même, un court instant, avoir réussi. Malheureusement pour la ville de Chamberlain, un concours de circonstances va pousser Carrie à se servir de son don pour se venger des humiliations que lui auront fait subir ses camarades de classe.

Stephen King, dans cet ancien (et très court, notons-le c'est suffisamment rare !) roman parvient à faire adhérer tous les lecteurs au destin peu enviable de cette pauvre Carrie, se débattant contre l'autorité de sa mère ou les agressions de ses semblables. Qui n'a en effet jamais rêvé de balayer d'un coup les problèmes par la seule force de sa volonté ? Le paranormal, ici encore, n'est vraiment qu'anecdotique tellement il est évident que c'est d'un sujet bien plus profond qu'il est question. Ce n'est pas le plus réussi des romans de King, mais ça se lit sans déplaisir. Etouffantes parfois, libératrices au final, les lignes vous rappelleront les maux, parfois terribles, de l'enfance et de ceux qui la vivent.

J'ai pas lu les autres, mais celui-là est vraiment excellent, si les autres le valent alors c'est vraiment des trucs de génies !!!!

Marvel a écrit:

J'ai pas lu les autres, mais celui-là est vraiment excellent, si les autres le valent alors c'est vraiment des trucs de génies !!!!

C'est l'un de ses tout premiers. Les autres sont souvent bien plus habilement construits mais surtout, ils ne perdent pas du tout ce côté "humain", cette capacité à faire s'identifier le lecteur à ce que ressent le personnage.
C'est effectivement, pour moi en tout cas, du pur génie narratif.

Certains auteurs parfois mettent volontairement un mur que l'on doit franchir pour les rejoindre, c'est une sorte d'effort que certains jugent nécessaire. King, lui, est de ceux qui vous prennent par la main et vous disent "eh ami, tu es encore là à lire mes pages ? Ok, t'inquiète pas, suis-moi, ça va bien se passer !"

C'est pas LE premier qu'il a écrit ?

Marvel a écrit:

C'est pas LE premier qu'il a écrit ?

Je ne crois pas, je ne sais plus lequel était en fait écrit avant la parution de Carrie.

j'ai trouvé les tommyknockers et roadmaster plutôt inférieurs à ses précédents. sinon, vous avez lu "la tour sombre?"

Ho là Neault quel plaisir tu me fais avec ce topic!!
Stephen King manie les mots si aisément! On est obligé d'être pris dans l'histoire! Le premier livre que j'ai lu de lui est CARRIE, et j'ai tout de suite adoré, cette fille est touchante et tellement puissante à la fois, un peu une jean Grey, mais moins jolie. Cette télékinésie mis en place, franhcement peu d'auteurs l'ont fait. Ensuite j'ai lu CHARLIE, un peu moins centré sur ses dons mais plus sur la manipulation dont elle fait preuve, mais très bien mené!
Salem est d'un autre niveau, et contrairement au nom, ce ne sont pas des sorcières! En ce moment je lis Chrsitine, l'histoire incontournable de la voiture phantôme reprise maintes et maintes fois!
En un mot vive Stephen

Le pb de Stephen King c'est qu'il ecrit trop. Il a eu raison de bcp ecrire au debut (d'enormes classiques suivis d'enormes classiques) mais il a fini par tourner en rond et surtout a perdre la foi...j'ai pas bcp lus des derniers mais on sent clairement une lassitude dansson ecriture...puis bon si il etait pas lassé il declarerait pas sans cesse que c'est son dernier ^^
Enfin bon il y a de temps a autre un nouveau roman qui vaut le coup...

C'ets clair qu'il fait déjà avoir épuisé tous ses classiques pour juger des nouveaux et voir ce qu'il donne.
Mais il y en a aussi qu'on dit nouveau alors qu'ils ne sont en fait que des continuité comme La Tour Sombre qui n'est pas nouveau mais dont il vient d'achevé la fin! Mais bon à mes yeux c'est quand même un maître!

a noter que l'on retrouve Amanda de la trilogie Saw dans le fleau

Neault je te trouve un peu dur avec les adaptations de King, notamment sur "Simetierre" qui doit être la meilleure adaptation de King (avec la ligne verte);

Neault a écrit:

Un truc immonde...

t'y vas fort là !!
Sinon pour les autres bouquins, j'attends toujours l'adaptation de "La petite fille qui aimait Tom Gordon" Voilà !
Et pour les autres livres, Désolation (adapté) et la tempête du siècle (adapté, mais au départ un vrai script de king) sont deux bons bouquins !

MightyLeatherface a écrit:

Neault je te trouve un peu dur avec les adaptations de King, notamment sur "Simetierre" qui doit être la meilleure adaptation de King (avec la ligne verte)

Houla, tu es certain de ne pas confondre avec une autre adaptation là ??
Bon, ça fait quelques années maintenant que j'avais vu ce truc (qui est sorti directement en vidéo je crois), mais je me rappelle bien que c'était un ratage complet.
Je ne suis pas le seul à le penser d'ailleurs, tiens, quand j'ai lu ton post, j'ai cru un instant qu'il y avait eu deux adaptations différentes (parce que bon, effectivement, La Ligne Verte est une très bonne adaptation, la meilleure avec Les Evadés je dirais). Du coup, je suis tombé sur ça, c'est assez drôle d'ailleurs, surtout ce passage : "Le message du film (Il y a pire que la mort) passe bien, ce film en étant une bonne illustration... "

Miss Strange a écrit:

Ho là Neault quel plaisir tu me fais avec ce topic!!
Stephen King manie les mots si aisément! On est obligé d'être pris dans l'histoire! Le premier livre que j'ai lu de lui est CARRIE, et j'ai tout de suite adoré, cette fille est touchante et tellement puissante à la fois, un peu une jean Grey, mais moins jolie. Cette télékinésie mis en place, franhcement peu d'auteurs l'ont fait. Ensuite j'ai lu CHARLIE, un peu moins centré sur ses dons mais plus sur la manipulation dont elle fait preuve, mais très bien mené!
Salem est d'un autre niveau, et contrairement au nom, ce ne sont pas des sorcières! En ce moment je lis Chrsitine, l'histoire incontournable de la voiture phantôme reprise maintes et maintes fois!
En un mot vive Stephen

Tiens, oui, pas mal le parallèle avec une Jean Grey "moins jolie".
Bien content de voir que je ne suis pas le seul inconditionnel.

Adinaieros a écrit:

Le pb de Stephen King c'est qu'il ecrit trop.

A partir du moment ou il écrit bien, j'aurais tendance à dire que ce n'est jamais trop. ;o)

Citation :

Il a eu raison de bcp ecrire au debut (d'enormes classiques suivis d'enormes classiques) mais il a fini par tourner en rond et surtout a perdre la foi...

Ah bon ? Dans lequel de ses romans par exemple ?

Citation :

j'ai pas bcp lus des derniers mais on sent clairement une lassitude dansson ecriture...

J'aimerais bien parfois avoir le pouvoir de me "lasser" avec autant de talent lol.

Citation :

Enfin bon il y a de temps a autre un nouveau roman qui vaut le coup...

Le dernier en VF, Cellulaire, était très bon. Roadmaster était agréable à lire aussi. Je connais peu (pas ?) d'auteurs capables d'égaler les "moins bons" romans de King. Et puis, bon, c'est un homme riche, il n'a pas besoin d'écrire pour vivre, s'il continue, c'est par passion, s'il était lassé, il serait passé à autre chose.

Non c'est sur qu'il continue parce qu'il a "besoin" d'ecrire comme de boire ou respirer c'est clair. Mais il a perdu le feu sacré depuis un bon moment. La plupart des derniers romans sont inférieurs aux premiers qd meme (des oeuvres de l'acabit de Carrie, Shinning, Christine ou même celui qu'il avait ecrit sous le speudo de Richard Bachman qui se passait dans une ecole -le nom m'echappe la- c'etait quand meme bien au dessus de Roadmaster, Desolation ou Insomnie)

Et au niveau du style c'est qd meme pas le meilleur ecrivain du monde hein ? j'aime bien, c'est plaisant mais bon au niveau du style pure Dean R Koontz est bcp plus fort par exemple. Cela dit King est parmi les plus agreable a lire dans le genre horreur fantastique.

Adinaieros a écrit:

Non c'est sur qu'il continue parce qu'il a "besoin" d'ecrire comme de boire ou respirer c'est clair. Mais il a perdu le feu sacré depuis un bon moment. La plupart des derniers romans sont inférieurs aux premiers qd meme (des oeuvres de l'acabit de Carrie, Shinning, Christine ou même celui qu'il avait ecrit sous le speudo de Richard Bachman qui se passait dans une ecole -le nom m'echappe la- c'etait quand meme bien au dessus de Roadmaster, Desolation ou Insomnie)

Et au niveau du style c'est qd meme pas le meilleur ecrivain du monde hein ? j'aime bien, c'est plaisant mais bon au niveau du style pure Dean R Koontz est bcp plus fort par exemple. Cela dit King est parmi les plus agreable a lire dans le genre horreur fantastique.

Je plussois !

Et Neault TU doit confondre avec "La créature du cimetière" qui est une grosse bouze infâme !

Adinaieros a écrit:

Le pb de Stephen King c'est qu'il ecrit trop. Il a eu raison de bcp ecrire au debut (d'enormes classiques suivis d'enormes classiques) mais il a fini par tourner en rond et surtout a perdre la foi...j'ai pas bcp lus des derniers mais on sent clairement une lassitude dansson ecriture...puis bon si il etait pas lassé il declarerait pas sans cesse que c'est son dernier ^^
Enfin bon il y a de temps a autre un nouveau roman qui vaut le coup...

Je confirme,au début c vrai il faut faire ses preuves mais à un certain moment lorsqu'on n'est plus trop inspiré ça foire assez.

Ses derniers bouquins ne m'ont pas trop accroché,je préfère les vieux.

Tiens j'ai une question à propos de son livre "les régulateurs", qu'il a écrit sous le pseudonyme de Richard Bachman. A la fin il y a une lettre qui parle d'un château hanté par les fantômes des deux persos morts à la fin. Or les dates ne concordent pas: l'histoire se passe en 1996 et la lettre a été écrite en 1986... C'est jsute une faute de frappe ou y a une raison que j'ai pas compris ?

Marvel a écrit:

Tiens j'ai une question à propos de son livre "les régulateurs", qu'il a écrit sous le pseudonyme de Richard Bachman. A la fin il y a une lettre qui parle d'un château hanté par les fantômes des deux persos morts à la fin. Or les dates ne concordent pas: l'histoire se passe en 1996 et la lettre a été écrite en 1986... C'est jsute une faute de frappe ou y a une raison que j'ai pas compris ?

Je n'ai jamais lu ce livre,je ne le connais même pas au fait.Tu es sûr que l'histoire se passe UNIQUEMENT en 1996,peut-être qu'à un moment on fait allusion à un événement survenu il y'a 10 ans ...relis le livre et cherche un peu c possible que tu ais été distrait,dans le cas contraire c une faute de frappe



A propos de CARRIE,le deuxième épisode qu'ils ont montré à la télé en 1993 il est inspiré d'un livre ou il est indépendant des livres de Stephen King?

J'y ai reconnu l'actrice qui était la seule survivante dans le 1 et qui avait fait un cauchemard tout à la fin...

A une bourse aux livres j'ai enfin réussi à trouver l'intégrale de Ca. Un coffret d'une vieille édition de 1991, d'occas' donc, 9€ les trois tomes ^^.
Bon on voit que ça a un peu vécu, mais au moins, je les ai enfin !! Le tout c'est voir quand j'aurai le temps de les lire.
Pareil, j'ai aussi pris Christine, autre bourse aux livres. Ca je sais pas combien je l'ai payé, c'était vendu au kilo . 23€ pour 4 kilos et quelques, soit 25 livres.

Stephen King est un dieu !!!!


Je viens de finir Le Fléau , et .... whaou , je suis triste de devoir quitter tout ces personnages . La fin est vraiment excellente . Je sais pas quoi dire tellement , 1200 pages de bohneur , avec que des perso attachants ( Stu , Fran , La Poubelle , Ralph , Nick , Glen et plein d'autres !!!) .

Là j'attaque Minuit 2 avec à l'interieur deux nouvelles " Les Langoliers " et " Vue imprenable sur Jardin Secret "

Le Fléau va d'ailleur être adapté par Marvel en Bd .

Maximum a écrit:

Le Fléau va d'ailleur être adapté par Marvel en Bd .

ah bon ? tu m'apprends cette nouvelle, si c'est vrai, je vais me jeter dessus, c'est l'histoire de King que je préfère

c'est l'histoire qui a aussi revele amanda de saw dans le telefilm adapté

Je viens de finir Cellulaire, et c est le premier Stephen King que je lis.

Il commence bien mais laisse sur sa fin, on reste la bouche ouverte, et puis on cri "LA SUITE MERDE !!!!!!!!".

On se laisse guidé par l histoire, des hauts des bas, mais on suit.

Bon livre, je conseil !!!

il a une adaptation ?