Incognito [Delcourt]

Incognito 1. Projet Overkill
Date de parution : 07/04/2010
Scénario : Ed. BRUBAKER
Dessin : Sean PHILLIPS
Couleurs : Val STAPLES
Série : Incognito
Collection : CONTREBANDE
RÉSUMÉ DE L'ÉPISODE
Zack Overkill est ce qui se fait de mieux en matière de supercriminel : hyperviolent, amoral et surpuissant. Il a pourtant choisi de raccrocher et de balancer ses anciens partenaires en échange d'une immunité totale. Il doit désormais réfréner ses pulsions meurtrières et vivre une vie d'employé modèle, sous peine d'être lâché par son agent de probation. Mais combien de temps pourra-t-il tenir ?


Bru et Phillips font une pause dans la production de Criminal pour nous offrir une histoire se passant dans le monde super-héroïque sans toutefois abandonner l'univers du polar. Je me laisserais sans doute tenter!

Incognito tome 2 : Mauvaises influences
Date de parution : 02/11/2011
Scénario : Ed. BRUBAKER
Dessin : Sean PHILLIPS
Couleurs : Val STAPLES
Série : Incognito
Collection : CONTREBANDE
Prix : 14,95 €

RÉSUMÉ DE L'ÉPISODE

Cela fait maintenant un an que Zack Overkill, super-criminel repenti, a quitté le Programme de Protection des Témoins pour débuter une nouvelle vie au service du Bien. Mais rapidement, il comprend que travailler pour le Gouvernement n'a rien de bien différent... Un récit de super-héros intelligent et décalé. Le duo Brubaker/Phillips frappe encore très fort.


J'ai choppé le premier tome à la médiathèque, je vous donne mon avis le plus vite possible !

Oui, volontiers! Parce que vu d'ici, ça donne envie, vu le scénario, le scénariste, les couvs et le dessinateur.
Reste à voir le traitement et l'ambiance de l'ensemble.

Et bien je peux te dire que tout ça est très réussi ! Je rejoins sur pas mal de points la plupart des critiques que j'ai pu lire au sujet de cette histoire, ici Brubaker n'offre rien que l'on est déjà vu ailleurs sur le sujet mais le rendu est très solide, le côté "super-vilain en héros" et "héros badass" est bien mieux rendu que dans les Wanted et Kick-Ass de Millar (et dans ce cas-là non seulement c'est mieux fait, mais en plus avec plus d'humilité !) ou les The Boys d'Ennis (mais dans ce cas-là il faut relativiser, le ton de cette série-là étant volontairement moqueur). Comme j'ai pu lire ailleurs, Brubaker nous serre un peu un Sleeper à l'envers, ici c'est un méchant "infiltré" chez les gens normaux, en y ajoutant de grandes louches des dialogues polar qu'il affectionne tant et qui font la joie de ses épisodes de Criminal.
L'univers construit ici est très pulp, rien de très surprenant quand on connait l'auteur mais plutôt bien trouvé pour remplacer les sempiternels pastiches des héros DC et Marvel, aucun pseudo-Superman ou erzats de Captain America ne débarquent avec leurs grands sabots, les super-humains "gentils" sont embaucher par le S.OS. (une agence gouvernementale) tandis que les vilains sont des gangsters organisés dont les sorties en costumes passent pour des mythes urbains tandis que leurs dégâts sont attribués à des accidents industriels ou des catastrophes naturelles (sans que l’existence des surhommes soient totalement cachées comme dans Wanted).
Beaucoup on reprocher à la mini-série son sixième et dernier épisode jugé un peu trop "facile" et un peu décevant quant à l'évolution de l'antihéros du récit, un opportuniste cynique comme on les aime, et je dois dire qu'effectivement le "combat final" va un peu vite et l'épilogue ne nous fait ni chaud ni froid mais ça ne m'en a pas gâché ma lecture pour autant, c'est juste dommage que cela se termine d'une façon si "balisée".
Reste la partie graphique, véritable plaisir pour les yeux, Sean Philipps devient vraiment meilleur à chacune de ses collaborations avec Bru !
Au final, on a là une lecture très agréable et rondement mener, sans doute un peu trop "balisée" pour ceux qui ont déjà lu ce type de récits par le passé mais absolument pas mauvaise du tout !

Merci pour cette analyse fouillée, ça continue de donner envie. Si je mets la main dessus à l'occasion, je pourrais feuilleter et me laisser tenter.
Sean Philips, c'est quand même sympa à regarder sur ce genre de contenu!

Oui, si son trait ne correspondait pas aux aventures des X-Men qu'il avait livré il y a fort longtemps, à l'époque où Joe Casey était sur Uncanny X-Men, il va très bien avec les récits que lui refilent Brubaker ; de plus, on peut dire que son style a quand même pas mal évolué ces dernières années, et dans la bonne direction.