Civil War [Mensuel]

Millar continue de gérer globalement l'univers Marvel en faisant une légère pause dans l'affrontement entre les troupes de Captain America et de Iron Man, mais pas dans l'action. Voici le changement de côté du personnage le plus emblématique de Marvel avec quelques retournements de situation, quelques bonnes réflexions et une phrase de fin qui claque, comme à chaque fois chez Millar.

Voila. Ca ne me passionne toujours pas, en fait. Malgré la recrue surprise de Captain America, malgré le changement qui me fait plaisir, malgré la phrase de fin du prisonnier de Stark, malgré un Tony que je trouve terriblement humain dans ses tentatives de convaincre le plus possible et d'être aidé au mieux. Même si on casse énormément de sucre sur lui, je le trouve humain et compréhensible, même si je ne partage pas ses idées et ses moyens.

Sinon, ben c'est quand même un peu lent, et si on ne lit Amazing Spider Man, on ne comprend pas vraiment pourquoi Peter pète son cable. Bon, j'ai pu m'informer chez ma copine qui m'a tenu au courant, mais ça empêche quand même ceux qui ne lisent que Civil War de bien saisir le pourquoi du comment. En plus, c'est finalement un peu creux, et même si c'est meilleur que certains numéros précédents, ça ne me convainc toujours pas.

Sur le fond, pourtant, les idées avancées par Millar sont plaisantes et surtout intéressantes, mais le tout me paraît creux, facile, un peu long et mal foutu. Civil War, pour moi, ce sont de bonnes idées mais mal avancées. Dommage, parce que ça amène de très bonnes choses en conséquences et je commence à m'habituer au trait de Steve McNiven, même si je ne suis pas toujours pas fan.

A côté, Jenkins continue son petit bonhomme de chemin dans Civil War : Frontline. Sur Speedball, il fait un excellent boulot et s'en sort vraiment très bien en s'intéressant à ce personnage détesté par le monde entier, aidé qu'il en est par un très bon Steve Lieber.
Par contre, l'histoire sur les Atlantes et Wonder Man est assez chiante : Williams se fait passer pour un crétin imbécile, et même si l'apparition des SHE fait sourire, ce n'est pas extraordinaire. Dommage, mais même Weeks & Nelson n'arrivent pas à donner un véritable intérêt à tout ça, malgré la très bonne idée de départ.

Au final, ça nous donne un magazine bourré de bonnes idées, mais pour la plupart mal foutues. Dommage, vraiment : je n'accroche toujours pas, et on est presque à la fin.

Jester 2 et Jack oLantern ont deja fait les frais de la petoire à frankie

A part ça, le Punisher fait encore des siennes...

Avant-dernier chapitre de la saga de Mark Millar et Steve McNiven, qui changera à jamais (et cette fois c'est vrai) l'univers Marvel, et le bon moment, donc, pour mettre à plat les choses et les plans de chacun. Cap' continue de chercher des alliés avant de découvrir combien le Punisher est dangereux et incontrôlable (la classe, Steve, on le sentait pas venir), Iron Man joue toujours au grand manipulateur et maître de tout dans l'ombre (on attend un éclat de rire à la Dr Evil dans Austin Powers à chaque fin de page), et le tout se finit sur des trahisons et une baston à venir.
Voila. Ben j'aime toujours pas.

Bien sûr, j'avoue sans peine que Millar s'en sort assez bien pour la mise en place de son combat final, avec une certaine cohérence dans la gestion des personnages (mais pas de cohérence avec ce qu'ils ont été jusque là, par contre), une tension qui monte peu à peu et le sentiment que ouais, ça va bien péter.

Sauf que, malheureusement, ça ne prend pas. Je ne sens pas d'élan épique à la lecture de cette histoire, et même si l'auteur fait tout pour, moi ça ne m'accroche pas. Richards joue toujours au savant fou et se cache derrière les victimes de Stamford, Stark se la joue grand manipulateur avec une certaine classe mais perd quand même de son humanité en étant ainsi avec ses potes, et la réaction de Cap' face au Punisher ne m'a pas convaincu, tout simplement parce qu'il fallait s'y attendre et que c'est très mal amené.
Encore une fois, Millar va trop vite, balance des scènes aux yeux du lecteur mais n'approfondit pas, laissant ça aux autres scénaristes. Sauf que sans approfondissement, on peut quand même se demander ce qu'il fout de toutes ses pages, le père Mark, et finalement on se rend compte qu'à part des splash pages, il n'y a pas grand-chose.

Bien sûr, il y a quelques bons moments (les traîtres, Sue chez Namor, ça s'était très bon et fort), mais ça ne rattrape pas le paradoxe Civil War : une grande lenteur dans l'intrigue principale, et les passages importants totalement survolés.
Donc je ne suis toujours pas convaincu par cette histoire, ni par les dessins que je n'apprécie pas plus que ça. Dommage, parce que les conséquences vont être bonnes.

Après, il y a les épisodes Frontline qui approchent aussi de la fin. Celui sur Robbie Baldwin continue de nous plonger dans le milieu carcéral, et je suis assez déçu par la fin : what the fuck ?! Même si je sais ce qui va arriver, j'espère que ça serait mieux amené que ça. Pour l'instant, je me demande si Jenkins ne balance pas son idée comme ça parce qu'il vient de l'avoir. Et même si les dessins de Steve Lieber sont beaux, ça ne rattrape par ce truc sur Speedball, malgré le passage sur Maria "Big Bitch" Hill qui continue à la rendre encore plus détestable.
L'autre partie ? Le machin sur Osborn dessiné par Lee Weeks ? N'apporte rien et ne change rien. Quelqu'un contrôle Norman. Wah. J'attends la suite sans impatience.

Cette histoire c est aussi l histoire de l escalade de al violence entre 2 camps qui a partir d une tragedie ne controlle plus vraiment rien et finisse par se battre plus l un contre la utre que pour leurs idees...