Civil War [Mensuel]

Civil War se termine sur un combat entre le groupe de Captain America et celui d'Iron Man, une capitulation, de nouveaux projets, un "regard vers l'avenir ensoleillé" mais aussi un Civil War : Frontline qui règle le cas Robbie Baldwin. Et pour ne pas changer, je n'ai pas aimé.

Bien sûr, les combats sont impressionnants, McNiven me plaisant sur ces pages pour la première fois de la série : même si je n'aime pas ce qu'il fait, je dois bien avouer qu'il donne un certain dynamisme dans ses cases et que ça "le fait bien". Donc, la baston est vraiment bonne, avec de beaux moments, du pif paf pouf partout, mais après...après, le bât blesse encore une fois.

Je ne vais rien dire du final pour ne pas spoiler ceux qui n'ont pas encore lu le magazine et n'ont pas été sur un sujet VO depuis quelques mois, mais je n'adhère pas du tout. Trop rapide, trop mal amenée, l'idée est intéressante sur le papier, mais mise en images par Millar, ça fait tâche, tout simplement.
Le comportement du personnage est totalement incompréhensible par rapport aux six numéros précédents, et même si (je l'ai déjà dis) ça pouvait être très bien dans l'idée, là ça me fait l'effet d'une mauvaise vanne. Il change en deux pages à peine, et ça ne suit en rien et son comportement dans Civil War, et tout ce qui fait le personnage. Je sais que la continuité peut paraître chiante à certains, mais il y a quand même des fondamentaux, des concepts inhérents aux personnages à respecter. Là, Millar ne respecte rien, joue au bourin dans son histoire (rien à branler des personnages, mettons des vannes et des splash pages partout, ça plaira) et ça ne passe pas chez moi.

Après, il y a des bons moments, comme Hercules VS clone de Thor ou bien la fin qui lance de jolies pistes pour la suite. C'est d'ailleurs l'intérêt unique de la mini-série : permettre de changer l'univers Marvel réellement. Ca y arrive très bien, mais ça n'a pas d'autre intérêt pour moi : c'est trop rapide, trop facile dans son déroulement et sa construction. C'est facile, ouais, et ça me botte pas.

Millar loupe donc sa conclusion comme il a loupé Civil War pour moi, mais la suite me donne envie de lire encore plus de Marvel. La mission a donc été remplie à moitié, mais bon...la mini-série ne m'a vraiment pas plu.

Pour Frontline, la chose qui me vient à l'esprit est : "what the fuck ?!". Jenkins en totale roue libre (je tremble en pensant à la fin de l'histoire sur Floyd et Urich vu les échos entendus il y a quelques mois) nous créé un pseudo nouveau personnage, et même si je n'ai jamais été fan de Speedball, je me demande bien ce que le monsieur a fumé pour arriver à faire ça.
Je reste clairement dubitatif devant l'évolution pratiquement incompréhensible du personnage (quand a-t-il changé d'avis ? pourquoi ?), et même si l'idée est provocante et intéressante, il faudra m'expliquer l'intérêt réel de faire de Speedball un super-héros sado maso. Robbie "j'aime les pointes, je suis un bad guy" Baldwin est donc mort, et mieux vaut penser qu'il a disparu au premier épisode de Civil War. Ce qui a suivi fait un peu froid dans le dos, et je me demande ce que ça va donner.